Le bokit est un sandwich frit emblématique de la Guadeloupe, ayant séduit les papilles depuis des générations. Mais d’où vient-il réellement ? Et pourquoi son goût est-il si unique ? Une chose est certaine : le bokit est inégalable.

Son pain frit doré, associé à des garnitures fraîches et savoureuses, résulte d’un subtil mélange d’influences créoles, africaines et européennes. Ces influences confèrent au bokit une richesse de saveurs incomparable. Ainsi, chaque bouchée de bokit raconte une histoire unique.

Bokit Morue

De la galette au bokit : un long voyage culinaire

Il y a plusieurs siècles, les Indiens Shawnees de la Nouvelle-Angleterre cuisaient une galette de maïs appelée « Jonikin » sur une pierre chaude. Lorsque les colons européens sont arrivés, ils ont rapidement constaté que cette galette résistait bien aux longs voyages et nourrissait efficacement. C’est pourquoi ils ont ajouté de la farine de blé et l’ont renommée « Journey Cake ».

Peu à peu, ce pain a voyagé jusqu’aux Caraïbes et en Louisiane, où il est devenu le « Johnny Cake ». De même, en Barbade et en Dominique, il était appelé « Djoncake ». Quant à Haïti et la République dominicaine, le pain y a pris le nom de « Donnkit », un terme encore utilisé aujourd’hui.

Au fil du temps, la galette s’est transformée en beignet. Finalement, elle est devenue le « Bokit » en Guadeloupe. Aujourd’hui, cette spécialité locale est tout simplement incontournable.

Histoire du bokit guadeloupéen : une recette qui a traversé le temps

Le bokit guadeloupéen est apparu vers 1800, peu après l’abolition de l’esclavage. À cette époque, les ouvriers des usines et des champs de canne, recevant un salaire bihebdomadaire, ont remplacé le pain traditionnel par une pâte simple à base de farine, d’eau et de sel, sans levure. Ainsi, ils créaient un pain économique, facile à préparer et nourrissant.

Initialement, on surnommait le bokit « pain chaudière », en raison de la vapeur qui s’échappait lorsqu’il était plongé dans l’huile chaude. Pour le rendre plus consistant, les ouvriers le garnissaient de poisson frit, de morue ou encore de restes de la veille, afin de calmer leur faim tout au long de la journée. Au fil du temps, cette pratique culinaire est devenue une véritable tradition.

Palmiers

Entre tradition et gourmandise

Les ingrédients du bokit n’ont pas beaucoup changé au fil du temps. Cependant, certaines recettes ajoutent de la levure, du bicarbonate ou un mélange de lait et d’eau, apportant ainsi des variations subtiles à la pâte.

Traditionnellement, le bokit est garni de crudités telles que la salade, la tomate et le concombre, accompagnées de morue ou de poulet. Néanmoins, il existe également des variantes modernes, telles que le jambon-fromage ou le lambi (fruit de mer), offrant ainsi une diversité de saveurs. En somme, les possibilités sont infinies. L’essentiel reste de savourer chaque bouchée de ce délice guadeloupéen !

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